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Voilà un petit coin sympa pour suivre les pérégrinations d'un jeune hobbit, non en Terre du Milieu, mais en Terre Inca.

08 Oct

La conquête de l'Aigoual

Publié par Kévin-Frodon_Galvany

Bon cet article ne concerne pas directement le Pérou, quoiqu'il permet d'avoir un bon aperçu des futurs articles.

 

Bonne lecture.

La conquête de l'Aigoual

26 Septembre 2015, le jour où j'ai décidé de réaliser un projet que j'avais en tête depuis bientôt 2 ans : rallier le Mont-Aigoual en courant.

Le défi, après de nombreuses modifications, est le suivant : Partir de Palavas-les-Flots pour rejoindre le sommet du Mont-Aigoual. Le parcours fait 121,5km, 4708m de dénivelé positif et 3174m de dénivelé négatif. De plus, je vais au cours de ce périple traverser en intégralité les départements de l'Hérault et du Gard.

Les 40 premiers kilomètres, entre Palavas et Saint-Mathieu-de-Tréviers, se feront en vélo car ce n'est que de la route et que ce n'est pas la partie la plus jolie du parcours. Les 81,5 kilomètres suivants se feront à pied , en grande partie le long du GR60.

Aperçu du profil du parcours.

Aperçu du profil du parcours.

L'ensemble du matériel nécessaire à la réalisation du défi.L'ensemble du matériel nécessaire à la réalisation du défi.

L'ensemble du matériel nécessaire à la réalisation du défi.

Le début non-officiel du projet est programmé à 15h30 à Montpellier devant la boutique Running-Sensation, partenaire du projet. Malheureusement, j'apprends que Patrick, propriétaire de la boutique, ne pourra pas courir avec moi. Pour se rattraper, il m'a préparé un bon ravitaillement. Il me dit aussi que Jacques, un de ses ami que j'ai rencontré au Festa-Trail, pourra me faire un ravitaillement à Saint-Etienne d'Issensac et viendra me voir passer à Saint-Martin-de-Londres. À la boutique, j'ai également rendez-vous avec Orianne et Clémence pour partir à Palavas-les-Flots et prendre le départ du projet « Conquête de l'Aigoual ». Sur la route, nous retrouvons Jean-Marc. Nous arrivons à Palavas à 16h45 où nous rejoignons Monique et Sébastien. Ce dernier aura la gestion de la page facebook du projet…lui-aussi ne va pas dormir de la nuit !

15h30 départ non-officiel de Running-Sensation.

15h30 départ non-officiel de Running-Sensation.

Nous attendons Jean-Marc à Port-Marianne.
Nous attendons Jean-Marc à Port-Marianne.

Nous attendons Jean-Marc à Port-Marianne.

16H58, le chrono est enclenché, l'aventure commence. Mais avant de partir, nous prenons le temps de faire une petite photo souvenir. En compagnie de Clémence, Jean-Marc, Monique et Orianne, je prends la direction de Runnig-Sensation à 15km de là pour le premier ravitaillement de l'aventure.

Le chrono est déclenché et photo souvenir du départ de la grande aventure.Le chrono est déclenché et photo souvenir du départ de la grande aventure.

Le chrono est déclenché et photo souvenir du départ de la grande aventure.

Une heure plus tard, nous arrivons à Running-Sensation. Patrick nous a préparé un ravitaillement de folie : eau, coca, gaspacho, pâté, orange, tuc, banane.... Je pensais m'arrêter 15 minutes, mais devant un tel festin j'ai pris mon temps. Après une halte de 20 minutes, je reprends la route vers Saint-Mathieu-de-Tréviers. Pour cette seconde partie en vélo, je suis toujours accompagné de Jean-Marc et Monique. Orianne et Clémence nous quitte là après avoir tout de même parcouru 30 kilomètres avec moi.

Le ravitaillement préparé par Patrick.

Le ravitaillement préparé par Patrick.

De gauche à droite : Clémence, Patrick, Frodon, Oriane, Jean-Marc et Monique.

De gauche à droite : Clémence, Patrick, Frodon, Oriane, Jean-Marc et Monique.

À 19h20, nous passons par Les Matelles où nous croisons Marie, une collègue de la DIFED (une association œuvrant dans le Développement Durable). Nous nous y arrêtons le temps de faire une petite photo et de dire au revoir à Monique qui doit rentrer en vélo jusqu'à Villeneuve-lès-Maguelone.

Petite pause photo aux MatellesPetite pause photo aux Matelles

Petite pause photo aux Matelles

Je repars tranquillement avec Jean-Marc. Mais à la sortie de Saint-Jean-de-Cucules nous avons une petite surprise : Jacques et un ami à lui, Fabien, nous attendent dans sa voiture. Nous nous arrêtons 5 minutes pour discuter. Or, à ce moment là, à ma grande surprise il m'annonce que Fabien est motivé pour courir avec entre Saint-Martin-de-Londres et Saint-Etienne d'Issensac. C'est une très bonne nouvelle pour moi, qui ne serais pas seul pour traverser le Ravin des Arcs qui je redoute un peu car je ne le connais pas très bien.

Après ce bref arrêt, nous nous remettons en selle pour retrouver Marine qui nous attend à Saint-Mathieu. Jacques et Fabien nous escortent en voiture, la classe !

À 20h, nous arrivons enfin à Saint-Mathieu. Le rendez-vous est devant le gymnase,lieu d'arrivé de toutes les courses du Festa-Trail. Je pose mon vélo, récupère les sacs de délestages ,laissés à Marine, et me change pour attaquer la nuit. Je prends également le temps de me ravitailler un peu. Je décolle 25 minutes plus tard, sous les encouragements de Marine et Jean-Marc, prêt à attaquer le GR60.

Grâce à Marine, je peux me changer tranquillement à Saint-Mathieu-de-Tréviers.
Grâce à Marine, je peux me changer tranquillement à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Grâce à Marine, je peux me changer tranquillement à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Prêt à en découdre avec le GR60.

Prêt à en découdre avec le GR60.

À 20h25, la nuit est déjà bien présente et j'attaque le Pic-Saint-Loup avec enthousiasme. Pour m'accompagner sur cette longue portion en solitaire, j'ai prévu mon MP3 et une bonne playlist. En allant vers Cazevieille, je prends le temps de m'arrêter pour admirer les alentours de Montpellier qui scintillent dans la nuit.

À peine, 1h15 après avoir quitté Marine et Jean-Marc j'arrive à Cazevieille sans difficulté. Ce qui est étrange, car habituellement je ne me sens pas à l’aise pour courir sur la face sud du Pic. Mais bon, j'ai réussi à prendre 15minutes d'avance sur mon planning et je ne vais pas m'en plaindre. Je prends juste quelques instants pour envoyer un message à Marine, Benoît, Sébastien, Philippe et Jacques.

Je continue paisiblement vers Saint-Martin-de-Londres en passant sur la face nord du Pic. A cet instant, un contraste me saute aux yeux : c'est la différence entre la face sud du Pic-Saint-Loup qui baigne dans la lumière des communes environnantes et la face nord qui est plongé dans une l'obscurité presque totale. Sur cette portion du GR60, je suis sur les traces de l'Hérault Trail (le 73km du Festa Trail) ce qui m'aide beaucoup car le balisage est encore bien visible. Suivre un GR n'est pas toujours facile, surtout quand le balisage n'est pas continu... Enfin bref, ce qui devait arriver arriva : après Notre-Dame-de-Londres, je perds la trace du GR. Mais par chance, je tombe sur la nationale qui mène à Saint-Martin-de-Londres.

Mon sentinement à ce moment là : Happy ;)

À 22h45, j’atteins Saint-Martin avec toujours mon petit quart d'heure d'avance. Comme je n'arrive pas par la route prévue, j'envoie un message à Jacques pour lui dire où je me trouve. À peine le temps de manger un bout de nougat, que Jacques et Fabien arrivent. Je repars dans la foulée avec Fabien en direction du Ravin des Arcs. Jacques se positionne un peu plus loin sur la route pour nous prendre en photo.

Toujours en forme, nous attaquons la traversée du Ravin des Arcs. Et à peine quelques minutes après l'avoir commencé, nous perdons le GR qui n'est plus indiqué... Après de longues minutes de recherche nous trouvons quelques cairns que nous décidons de suivre.

Quel bonheur de voir un balisage du GR peu de temps après. Nous sommes donc bien sur le GR60. Tout au long de la traversé du Ravin des Arcs nous cherchons ces balisages. Je me rends compte de l'effet que peuvent avoir de simples traces de peinture: nous sommes désespéré quand nous ne les voyons plus, nous espérons les voir sur le prochain arbre, la prochaine pierre et puis nous sommes soulagés, heureux même quand ils « réapparaissent ». Quel drôle d'effet ^^.

Au cours de cette traversé, nous retrouvons des balisages de l'Hérault Trail qui suivent en partie le GR. Au bout d'un moment les deux tracés se séparent. Le GR60 descend dans le Ravin des Arcs tandis que l'Hérault Trail reste sur les hauteurs. Les deux tracés se rejoignant à la sortie du Ravin nous hésitons. Puis nous décidons de rester sur le GR60 même si cela est plus long. La descente est très technique. Dire que je pensais que le Pic-Saint-Loup était technique !! Maintenant, je peux dire qu'il est roulant tout compte fait.

Après de longues minutes, nous longeons des combes, puis nous nous retrouvons sur le bord du Ravin. Grâce à une belle lune, nous pouvons admirer le gouffre sous nos pieds. Le décor est tout simplement magnifique et rien que pour ça nous sommes content d'être restés sur le GR60. C’est à ce moment là que je me rends compte que nous avons pris du retard sur le plan de marche prévu. Mais bon, étant donné le parcours, et la nuit qui plus est, il nous était presque impossible de courir.

Quand nous sommes retombés enfin sur les traces de l'Hérault Trail, je me sens un peu soulagé car je sais que la sortie du Ravin des Arcs est proche. Sur cette dernière partie, qui est roulante malgré quelques cailloux, nous pouvons enfin courir un peu. Quel soulagement !

 

Le Ravin des Arcs de nuit, c'est un vrai paradis ^^.

À 1h du matin, le lendemain, nous sortons du Ravin des Arcs avec une bonne demie-heure de retard. Pendant la traversé, nous avons pu un peu discuter avec Fabien et j’ai appris que tout comme moi il est un cent-bornard. Tout comme Jacques d'ailleurs. Et finisher des 100km de Millau qui plus est. Je me souviens m'être dit que seul des cent-bornards peuvent être suffisamment fou pour venir suivre, sur un coup de tête, un loustique comme moi sur un tel projet.

Bref, nous finissons par retrouver Jacques à Saint-Etienne d'Issensac qui nous attend patiemment. Je dois avouer que Jacques m'a préparé un ravitaillement de roi. Il a sorti une chaise de son coffre pour que je puisse m’asseoir et me restaurer tranquillement. Un bon plat de pâtes et un thé chaud plus tard, je me relève prêt à continuer. Là Jacques, me dit qu'il va courir un peu avec moi et qu'il est plus simple de continuer par la route (même si c'est plus long) que de suivre le GR, qui repasse par la route de toute façon. Je décide de suivre son conseil. Nous repartons tous les deux en courant en direction de Saint-Bauzille-de-Putois. Quelques kilomètres plus tard, nous atteignons une carrière où Fabien nous attend. À ce moment là, je les quitte et les remercie de m'avoir aidé dans mon projet un peu fou. Je pars en direction de la prochaine difficulté, le Massif du Thaurac qui surplombe Saint-Bauzille-du-Putois. J'arrive au pied du Thaurac sans grande difficulté car cette partie est assez roulante. Et le petit plus : j'ai regagné un peu de temps sur mon retard !

Voilà ce que j'avais en tête sur cette portion.

Je suis à Saint-Bauzille-du-Putois à 2h40 (soit en 9h40 de course) avec 40 minutes de retard. Honnêtement, c'est à ce moment que du point de vu du retard tout a dégénéré, si je puis dire. Je mets une bonne demie-heure à trouver le GR qui a tout à coup mystérieusement disparu. En fait, à un moment, le GR m'indique de tourner à droite à un croisement pour me faire finalement atterrir …dans un cul-de-sac. Enfin bref, je réussis finalement à retrouver mon petit GR60, il faut tourner à gauche et non à droite... Merci. Une fois sur la route, une belle surprise m'attend : une bonne et grosse ascension. Celle-ci s'apparente plus à de l'escalade qu'à autre chose d'ailleurs. Le point positif de cette ascension, c'est la vue qu'elle m'offre une fois terminée : Une véritable splendeur. Je me dis que cela vaut vraiment la peine de réaliser des projets comme celui-ci.

La traversé du Thaurac se fait sans aucun souci, le GR60 y est plutôt bien indiqué. Par contre, il ne faut pas être trop peureux. C'est-à-dire, que sur cette partie je suis dans une petite forêt pas vraiment rassurante. La lumière de la pleine lune lui donne un côté fantomatique. Je me retourne souvent car je vois une ombre qui me suit sur le sol et pense que je suis suivi. Avant de réaliser que cette ombre est la mienne due à la lune... Puis à plusieurs moments, je passe à proximité de petite construction en pierre et en bois qui ne sont pas pour me rassurer. Je passe même juste à côté d'un tas de bois qui ressemble à un bûcher. Bref, je décide de me concentrer sur la musique et de faire abstraction de ce qui m'entoure. Et quand je suis bien dans monde, seul avec moi-même, une chouette ou un hibou -je n'ai pas bien vu- me fait une belle frayeur. Je cours tranquillement quand cet oiseau qui doit être sur une branche sur ma gauche (mais que je n'ai pas vu et lui non plus d'ailleurs) s'envole devant moi, effrayé, en criant.Je pousse un cri aussi, tout autant effrayé que lui... Bref on s'est fait peur tous les deux.. Ah, les joies du trail de nuit ^^. Un peu plus loin, je croise un panneau qui m'indique « Laroque = 1,8km ». Au vu de la technicité du chemin, je me dis qu'il me reste encore un bon quart d'heure. Je repars et à peine 2 minutes plus tard je croise un autre panneau qui affiche « Laroque = 0,7km ». Là, je me suis dit : soit je cours plus vite que prévu, soit je suis passé dans un trou temporel ^^. Honnêtement, ça doit simplement être une erreur sur le premier panneau.

J'arrive à Laroque, juste avant Ganges, vers 4h45 du matin. Là je suis content, je vais pouvoir lâcher les chevaux et courir un peu. Par contre, le GR disparaît une nouvelle fois devant moi... Pour ne pas changer, je maudis la personne qui s'occupe de l'entretien du GR. Cette fois, au lieu de perdre mon temps à regarder la carte où à tenter de retrouver le GR, je sors mon téléphone et active le GPS. Cela me permet de facilement m'orienter et de prendre la direction du lieu de rendez-vous avec Philippe, qui m'attend depuis un petit moment maintenant.

Vers 5h je rejoins enfin Philippe avec quand même 1h30 de retard sur mon planning initial. Philippe est en train de s'échauffer en faisant de petits allers-retours quand j'arrive à sa voiture. Je m'assieds tranquillement, mets ma veste pour ne pas trop me refroidir et commence à me ravitailler. Pour cette pause, je me suis préparé un bon sandwich, des bananes et des crêpes. J'en profite également pour me recharger en eau et changer les piles de ma frontale. Celle-ci commençait à faiblir dans la descente vers Laroque. Une vingtaine de minutes plus tard, nous partons en direction de Pont d'Hérault, la prochaine étape de mon périple.

Une fois n'est pas coutume, nous rencontrons des difficultés avec le GR... encore... Celui-ci disparaît sur un bon kilomètre. Heureusement pour nous, nous décidons de rester sur le chemin principal et de guetter les balisages du GR60 et au bout de 10 minutes nous arrivons à un panneau qui nous réjouit : nous sommes bien sur le GR60. Nous attaquons, soulagés, une longue partie de chemin en mauvais état. Les récentes pluies ont eu pour effet de créer beaucoup de ravinements. Philippe passe devant et me fait l'allure. Cela me permet aussi de ne pas trop réfléchir où je dois poser mes pieds. Je les mets là où Philippe mets les siens. Ici, tout se passe très bien et au après un long moment, aux alentours de 6h45, nous arrivons sur une route. Elle symbolise le fait que nous avons parcouru la moitié de la distance entre Ganges et Pont d'Hérault. Au même moment, les premières lueurs de soleil commencent à apparaître. Nous continuons notre route et pour ma part je me réjouis de l'arrivée du jour. En effet, je commence à m'endormir un peu. Surtout que la lumière de ma frontale commence à m'hypnotiser. Au bout d'un gros kilomètre, nous arrivons sur un passage où nous progressons sur une longue crête. Sur notre droite nous pouvons admirer le soleil qui pointe le bout de son nez et en contre bas, le village de Sumène.

À peu prêt au moment, je reçois un coup de fil de Marine. Pour la petite histoire, j'étais sensé l'appeler quand j'atteignais Pont d'Hérault pour la réveiller et qu'avec Benoît elle parte pour Valleraugue. Je devais l'appeler vers 5h30, heure d’arrivée prévue à Pont d'Hérault. Sauf que, ayant pris pas mal de retard, à 7h30 j'étais encore à une bonne heure de Pont d'Hérault. Pour en revenir à Marine, au téléphone elle semble paniquée  : elle a peur de ne pas s'être réveillée. Je lui dis que nous sommes en retard et que c'est pour cette raison que je ne l'ai pas encore appelé. Dans les minutes qui suivent, je reçois quelques messages de Marine destinés en réalité à Benoît, mais étant à peine réveillée elle me les envoie. Cela me fait sourire.

À ce moment là, je me dis que la journée qui commence va vraiment être magnifique.

Juste après cet échange avec Marine, Philippe et moi arrivons sur un petit passage où la végétation aurait pu être taillée. Je ne sais pas pourquoi, mais ce passage dans des hautes herbes me fait penser à un passage du film Jurassic Park : Le monde perdu. En effet, à un moment du film, les explorateurs de l'île empruntent le même type de chemin, dans les hautes herbes, sauf que pas de bol, c'est également là que les vélociraptors chassent. Bien évidement, toutes les personnes qui passent par là se font croquer ^^. Donc, je me dis « soyons sur nos gardes on ne sait jamais ce qu'il se cache dans les hautes herbes ». Je profite de cet endroit pour faire une photo avec mon téléphone.

Petite photo dans les hautes herbe. Hélas, nous n'avons pas croisé de vélociraptors...

Petite photo dans les hautes herbe. Hélas, nous n'avons pas croisé de vélociraptors...

Après avoir passé de longues, très longues minutes à monter, nous arrivons sur une descente. Bien entendu, cette descente n'est pas du tout roulante. Elle est très raide, est ravinée et surtout est pleine de cailloux, tout comme je les aime. En bas, nous tombons sur une route que nous allons suivre pendant un bon moment. Sur notre droite la route descend et sur notre gauche elle monte. Le GR60, toujours très sympathique avec moi, part sur la gauche. Pour les connaisseurs, cette côte est la copie conforme de celle de Tièrgues, sur les 100km de Millau, c'est-à-dire bien cassante. La fin de cette ascension est synonyme de descente sur Pont d'Hérault, enfin. La descente est très sympathique et nous croisons des chasseurs, comme à chaque fois que je viens dans les Cévennes d'ailleurs.

Pont d'Hérault est atteint à 8h15, soit 2h45 de retard. Depuis Ganges, j'ai perdu 45 minutes supplémentaires... Là, je me dis qu'il va falloir être costaud pour finir en moins de 24 heures. Pour le moment j'en suis quand même à 15h15 d'efforts et de plaisir (oui oui de plaisir) depuis mon départ de Palavas. Honnêtement, je pensais que les 20 kilomètres que je venais de parcourir étaient beaucoup plus roulant. Pour tout dire, à côté le Pic-Saint-Loup c'est une piste d'athlétisme. À ce point précis, je suis en terrain connu. En effet, au mois de Mai je suis venu avec des amis reconnaître la portion entre Pont d'hérault et Valleraugue. Pour vous donner une petite idée dela suite, j'ai 12km d'ascension devant moi (pour 1200m de dénivelé positif) puis 6,5km de descente (pour 1000m de dénivelé négatif). Pour finir en beauté avec les 4000 marches, 8,5km d'ascension pour 1200m de dénivelé positif.

Autrement dit, on est pas sorti du sable. Avant d'attaquer la côte, j'appelle Marine pour lui dire où nous sommes et que je pense avoir au moins 3h-3h30 de retard à Valleraugue.

Toujours motivés, mais un peu moins frais pour ma part, nous attaquons l'ascension. Comparé à ma dernière venue, le chemin est beaucoup plus abîmé. Cela est certainement dû aux récentes pluies. Philippe avance facilement tandis que moi je marque le coup. À 8h51, je m’arrête pour dire à Philippe que je viens de battre un de mes records : celui de mon plus long effort en course soit 15h50 réalisé sur l'Hérault Trail. Pour fêter ça, Philippe me dit « buvons un coup » et nous buvons un coup. Je vous rassure ce n'était que de l'eau, pour le moment... Pour compléter la fête, Philippe me propose une compote que j'accepte avec grand plaisir. Une vue magnifique, du trail, de la bonne compagnie et une petite compagnie que demander de plus.

Voilà ce que m'évoque ce passage.

Après ce bref arrêt, nous repartons. Malheureusement pour moi, plus ça va et plus je ralentis. Je commence à être sur les rotules et avoir sommeil. Le pire, c'est au moment où nous attaquons les 3 derniers kilomètres de l'ascension, qui sont également les plus raides et les plus caillouteux. Je suis au fond du saut, pour reprendre une expression de Colline (ou Rustine pour les intimes). Je me souviens qu'à un moment Philippe me dit que nous avons mis 36 minutes pour parcourir 1 kilomètre. Et encore, cela doit être notre kilomètre le plus rapide sur ces 3 derniers kilomètres de côte. Pour en rajouter une couche, je commence à être à court d'eau et il fait de plus en plus chaud. Le point positif, c'est que de temps en temps un petit courant d'air bien frais passe et me fait du bien. De plus, à un moment nous passons devant des ronces remplies de mûres. Bien entendu, nous en avons profité pour nous arrêter et en manger un certain nombre. Les ravitaillements offerts par Dame Nature sont toujours top.

Si je me rappel bien, nous sommes arrivé à Cap de Côte vers 13h, soit 20 heures de course. Dans l'ascension, je me suis dit que je dormirai un peu à Cap de Côte car je n'en peux plus. Pour la première fois depuis mon départ, j'aperçois au loin le Pic-Saint-Loup et la mer. Cela fait quand même une sacrée trotte depuis le début de l'aventure. Une fois arrivé à Cap de Côte, je me rappel qu'il y a un gîte d'étape et dis à Philippe que je souhaite aller y demander un peu d'eau. Le gîte est juste à une centaine de mètre en contre-bas. Or si je descends et qu'il n'y a pas d'eau, à ce moment là, je ne crois pas avoir la force de remonter.. Heureusement, Philippe me propose de descendre voir et de me dire ce qu'il en est. Pendant que Philippe descend au gîte, je m'assieds sur un rondin de bois. J'en profite pour aider un couple de touristes étrangers qui semble perdu. Ils cherchent le chemin pour aller aux cascades d'Orgon. Par chance pour eux, j'y étais allé le week-end dernier et peux donc leur indiquer le bon itinéraire. Philippe remonte avec une bonne nouvelle, il y a de l'eau. En plus, nous avons le choix : soit il est possible se ravitailler dans le gîte soit nous pouvons aller à une source un peu plus loin. Au vu de mon état physique, je préfère me contenter du gîte. Arrivé au gîte, je pose mon sac, sors ma poche à eau et mes flasques pour recharger le tout. Philippe me dit « On lui dit d'où tu viens ? » en parlant de la gérante du gîte et je lui réponds « elle ne nous croira jamais. ». Il lui dit que je suis partie la veille de Palavas. La gérant est stupéfaite et me félicite. Que dire de plus ! Le fait de pouvoir boire et de me poser quelques minutes me fait le plus grand bien. Je suis presque de nouveau frais, presque parce que j'en suis à plus de 20 heures d'efforts.

Pendant cette longue et pénible ascension, je me répètais "Never stop".

Ainsi, nous repartons tranquillement vers Valleraugue. À partir de là, nous quittons le GR60, qui lui passe par l'Espérou pour rejoindre le Mont-Aigoual, et nous empruntons le GR62C qui nous conduira à Valleraugue, le point de départ des 4000 marches. Philippe profite de cette petite portion roulante (avant d'attaquer la descente) pour donner des nouvelles à sa femme. Juste avant d'attaquer la descente, nous nous arrêtons au monument André Chamson, célèbre romancier et essayiste cévenol, pour admirer la vue.

Nous attaquons la descente qui malgré sa technicité est plutôt agréable. Je retrouve petit en petit une certaine fraîcheur et sur les rares parties roulantes j'arrive à bien dérouler. Comme nous suivons plus ou moins une crête, nous avons une vue impressionnante sur les vallées en contrebas. Courir dans ce type de paysages me donne un bon aperçu de mon futur terrain de jeu, la cordillère des Andes. Après un long moment, nous arrivons à un panneau qui nous indique Valleraugue 1,4km. Les retrouvailles avec Marine et Benoît sont proches. Il nous reste juste une petite descente à parcourir avant. Enfin, c'est ce que je pense car cette portion est très accidentée et peu praticable en courant. Le regain de fraîcheur que j'avais eu juste avant s'estompe peu à peu. Après cinq bonnes minutes de descentes, nous arrivons à une bifurcation où un drôle de choix s'offre à nous : prendre à gauche, rester sur le GR et avoir encore 1,2km à parcourir ou prendre à droite et descendre 0,9km pour atteindre Valleraugue. Pour ne pas faire les choses à moitié et être sûr de croiser Marine et Benoît, qui nous attendent au pied du GR, nous choisissons le chemin le plus long. De longues minutes plus tard et après avoir croisés quelques chasseurs, nous arrivons enfin à Valleraugue. Il est 14h30.

Voilà une petite vidéo réalisé lors de la reconnaissance de la portion Pont d'Hérault - Valleraugue.

Je suis vraiment content de retrouver Marine et Benoît. Sur la route pour rejoindre les voitures à une centaine de mètres de là, je leur raconte brièvement mes aventures depuis Saint-Mathieu-de-Tréviers. Je dois avouer que c'est un vrai soulagement d'être arrivé jusqu'à Valleraugue car je sais que plus rien ne peut m'empêcher d'aller au bout de mon challenge. Pour ce dernier ravitaillement, je prends tout mon temps pour bien refaire le plein. Je dis également au revoir à Philippe qui me quitte après être resté avec moi durant un peu plus de 8 heures.

Un petit moment de repos.

Un petit moment de repos.

À 14h55, je pars avec Marine en direction des 4000 marches et le sommet du Mont-Aigoual. Benoît prend la voiture pour nous attendre sagement au sommet. Je lui demande s’il veut bien dormir quelques heures pour moi car j'en ai grandement besoin. Pour cette dernière portion, le plus dur est de passer les 4 premiers kilomètres, après c'est un peu plus facile. Ainsi, nous partons tout doucement avec Marine. À peine attaquons nous les 4000 marches que Marine me crie de faire attention. Une petite couleuvre prend un bain de soleil sur le chemin. Sauf que le temps que l'information monte au cerveau, je lui marche sur la queue et je pense qu'elle n'a pas forcement apprécié cela. Quand je me rends compte de ce qu'il se passe, je fais un sacré bon en arrière tandis que Marine continue de crier. Le serpent a eu peur, Marine a eu peur et j'ai eu peur... bref on a tous eu peur. Après ce moment de frayeur collective, Marine m'avoue qu'elle a la phobie des serpents. Je lui demande si c'est parce qu'ils n'ont pas de bras, ou bien si c'est parce qu'ils marchent sur le ventre (*). Par la suite, je vais pas mal la « chambrer » là dessus.

 

(*) Ceci est une référence à la série kaamelott, plus précisement à l'épisode 55 du livre 1.

 

Nous continuons paisiblement l'ascension des 4000 marches quand nous croisons un couple qui descend, accompagné de 2 chiens de chasse qui semblent s'être perdus. Marine tente de les apprivoiser pour qu'ils nous accompagnent. Nous les nommons Oscar et Milou. Malgré de nombreuses tentatives de Marine, Oscar et Milou refusent de nous suivre... dommage. Nous reprenons la route et pour ma part je commence à être exténué. À tel point que j'ai une petite hallucination : je suis persuadé de voir un faucon sur le bord du chemin devant nous. Je demande même à Marine de le prendre en photo. Je ne sais pourquoi mais Marine ne semble pas convaincu par la présence du faucon. Peu importe je nous fais avancer tout doucement pour ne pas l'effrayer. Je ne vous explique même pas ma déception quand je me suis rendu compte que le faucon était en faite une feuille... ah les hallucinations quand elles vous tiennent !! Un peu plus loin et pour la première fois nous arrivons sur un replat, je propose à Marine de courir un peu. Même si cela ne dure que quelques dizaines de mètres c’est un réel plaisir que de courir. Nous répétons l'expérience dès que le terrain le permet. Pour immortaliser cela Marine filme avec mon téléphone car je ne suis plus assez lucide pour courir et filmer en même temps.

La petite vidéo prise par Marine.

Au bout d'une bonne heure et demie d'ascension, nous sortons de la forêt pour arriver sur un long passage à découvert. Le paysage est vraiment magnifique. Sur cette portion, un point en particulier m'a marqué. Il s'agit d'un passage entre 2 gros blocs de granit où il ne faut pas être trop épais pour passer. Je pense que tant qu’on est « frais », ce passage doit être assez cocasse à passer… mais quand on est à moitié mort ce n’est pas de la tarte. Juste après, je demande à Marine de faire une petite pause pour pouvoir avaler les compotes que Philippe m'a laissé avant de partir.

Bien plus loin, vraiment bien plus loin, nous atteignons enfin la rivière qui symbolise la moitié des 4000 marches. Cela signifie que le plus difficile est bel et bien derrière moi. Honnêtement, je suis vraiment content d'avoir Marine avec moi, je me contente de la suivre tant bien que mal. Tout seul, je me serais perdu je pense, je n'avais plus la lucidité nécessaire pour suivre le chemin. Pour tout dire, je suis tellement au fond du saut© que j'ai l'impression d'être ivre. Drôle de sensation, surtout quand on ne boit que de l'eau.

Tout au long des 4000 marches, nous croisons des personnes qui redescendent vers Valleraugue. Je me demande ce qu'elles ont pu penser en nous voyant Marine et moi. Marine est fraîche et alerte dans la montée, tandis que moi je suis au bord de l'agonie. Pour couronner le tout, j'ai de nouveau des hallucinations. Par exemple, je crois voir une personne un peu plus loin qui semble être immobile, alors qu'en faite ce n'est qu'un arbre... enfin bref. De plus, durant toute l'ascension je reçois énormément de messages de soutient et d'encouragement. J’essaie de répondre à tout le monde mais je ne suis pas tout à fait de sûr de ce que j'écris et à qui.. Pour me réveiller et me booster un peu, je décide de mettre un peu de musique avec mon téléphone. Cela me fait du bien, car ça me redonne un peu d'énergie, juste assez pour rester au top.

Un petit exemple de musique qui rebooste.

Un petit exemple de musiques qui rebooste.

Au bout de je ne sais plus combien de temps, nous arrivons à un panneau qui nous annonce une très bonne nouvelle : Sommet à 1km. Quelle joie de voir ce panneau. Pour la petite histoire, juste en face de ce panneau, il y en a un second qui parle de je ne sais plus quoi mais je me rappel m'être plus au moins affalé dessus prêt à dormir. D'ailleurs, Marine est persuadée que c'est ce que je vais faire ^^. Malgré tout, nous repartons en musique. Je profite à fond de ce dernier kilomètre. Il n'a rien de spécial, mais je le trouve grandiose. Marine prend un peu d'avance sur moi, pour voir où est la route que nous sommes censés traverser. Comme d'habitude, je traîne derrière, avec ma musique. Là, mes yeux me jouent encore des tours : j'aperçois une personne devant que je ne connais, pour ne pas l'embêter j'arrête ma musique. Quand j'arrive à quelques mètres d'elle, je me rends compte qu'il s'agit de Marine que je n'avais pas du tout reconnue. J'ai vraiment besoin de dormir un peu. Marine se trouve de l'autre côté de la route, que nous avons donc enfin trouvée, où elle regarde un panneau. Il ne reste que 600m avant le sommet du Mont-Aigoual et la fin de l'aventure qui a commencé 25 heures plus tôt. Je dis à Marine de partir devant pour prévenir Benoît de notre arrivée.

Ainsi, je parcours tout seul les 600 derniers mètres, je commence vraiment doucement pour laisser le temps à Marine de retrouver Benoît. Puis sur les 300 derniers mètres, je repars en courant histoire de finir en beauté. Le tout sous les encouragements de Marine et Benoît qui m'attendent au bout du chemin. Je dois dire que ces derniers pas sont tout simplement magiques. Quel bonheur de finir un tel projet.

À 18h12, après 25 heures, 12 minutes et 4 secondes j'atteins le sommet du Mont-Aigoual. Benoît filme pour immortaliser ce triomphe, tandis que Marine applaudit aussi fort qu'une dizaine de personnes. Je suis à bout de force mais tellement heureux, je regarde derrière moi et aperçois au loin le Pic-Saint-Loup et la Mer Méditerranée d'où je me suis élancé la veille. Benoît, qui filme toujours me demande mes impressions : content, fatigué, magique, extraordinaire, à refaire, voilà les mots qui me viennent. Je m'assois sur un rocher et profite paisiblement de la réussite de la conquête de l'Aigoual. Je dois avouer que je ne réalise pas encore ce que je viens de réaliser, cela paraît tellement fou. À ce moment je repense à une citation que j'ai lue dans Ultra-Mag et que j'adore : « L'ultra-trail ne sert à rien. Il n'y a aucune raison objective de faire ça. Et c'est fichtrement bon de se le rappeler. » Après coup, je ne trouve toujours pas de raisons objectives à la réalisation de ce défi, si ce n'est pour le plaisir de relever des challenges ou repousser ses limites. Si jamais j'avais encore des doutes, maintenant je suis sûr d'une chose j'aime l'Ultra-trail et courir.

 

Heureux d'avoir fini un tel défi !!

Heureux d'avoir fini un tel défi !!

Un peu de philosophie version Ultra-mag.

Un peu de philosophie version Ultra-mag.

Un peu de philosophie version Ultra-mag.

Un peu de philosophie version Ultra-mag.

Maintenant, je vous un petit point chiffre concernant cette aventure :

- 55 kilomètres ont été parcourus en vélo, soit 15 entre Montpellier et Palavas (départ non-officiel) et 40 entre Palavas et Saint-Mathieur-de-Treviers.

- 85 kilomètres on été parcourus en courant.

- 4.708 mètres de dénivelé positif et 3.174 mètres de dénivelé négatif ont été gravis et descendus au cours du périple.

- 1.512 minutes (25 heures et 12 minutes) ont été nécessaires pour boucler ce projet.

- 744 kilomètres en vélo, 696 kilomètres en courant et 15.170 mètres de dénivelé positif et négatif ont été parcourus entre le 1er Juillet et le 25 Septembre pour préparer le projet.

- 26.954.223, le nombre de cailloux rencontrés sur le trajet. Enfin, environ car sur la fin j'ai un peu perdu le compte ;)

- 200 sms (environ) m'ont été envoyés pour m'encourager et ou prendre des nouvelles pendant que je me promenais entre Palavas et l'Aigoual.

- 11 personnes ont composé la Team Frodon pour m'aider activement tout au long de l'aventure.

- 6 ravitaillements ont jalonné le parcours pour que je puisse me recharger en eau et en énergie.

- 15 litres d'eau ont été bu au cours de l'aventure, bon là j'aurais due en boire un peu plus je pense.

- 25 arrêts toillette ont été nécessaire pour évacuer toute l'eau absorbée.

- 3 petites hallucinations sont venues me tenir compagnie toutes pendant l'ascension des 4000 marches.

- 0 comme le nombre de crampes, ampoules ou autres blessures que j'ai eu au cours de l'aventure.

- 10 jours de repos complet ont été pris avant de reprendre la course tout doucement.

 

Pour conclure ce petit récit, il est temps de faire quelques remerciements.

Un grand merci à :

Marine, avec qui je commence à former une bonne équipe pour tous les projets d'ultra les plus farfelus : TDS, Festa-Trail, 100km de Millau et Aigoual. Merci pour ton soutient sans faille, à mon retour du Pérou on reforme la team et on va conquérir l'UTMB.

Benoît, qui depuis de nombreuses années support et soutient mes folies même si cela implique de se lever à 5h du matin un dimanche. Shel Kek vieux frère.

Philippe, mon formidable compagnon d'aventure avec qui je me suis entraîné cet été et qui m’a bien aidé pour réussir la conquête de l'Aigoual. On reforme le duo pour les Hospitaliers pour ma dernière en France.

Patrick & Running Sensation pour un soutient logistique, technique et moral toujours au top. Merci pour ce ravitaillement digne des plus grands festins de la Comté. Cela va être dur de trouver une si bonne boutique au Pérou.

Jacques & Fabien, deux camarades cent-bornard, qui spontanément sont venus faire un bout de chemin avec moi et m'ont offert un festin de roi. C'était vraiment super de faire un bout de chemin avec vous.

Clémence, Monique, Oriane & Jean-Marc, mes accompagnants vélo qui m'ont encadré avec le même professionnalisme que les SKY encadrent Froome. J'ai jamais pris autant de plaisir à faire du vélo.

Sébastien, qui pendant 25h12min04s est resté éveillé pour assurer la gestion de la page Facebook de l'évènement et qui devait s'assurer que j'étais toujours en vie.

Yoann & Riad, pour les sessions d'entraînements au Pic et à Saint-Guilhem. Il n'y a pas de meilleurs compagnons de trail pour travailler les descentes.

Kévin, Andrès & Rustine, pour la session de reconnaissance autour de Cap de Côte. Promis la prochaine fois on évitera les détours et on ne passera pas toute la journée à gambader.

À tous les copains du Hors-Stade qui ont fait de moi le fier hobbit que je suis devenu. Promis je vais continuer à me lancer des défis de plus en plus fous.

Pour finir en beauté ^^

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R
Bon ça ce n'était qu'un début !! Vivement la suite =)<br /> Donne des news quand tu peux =)
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À propos

Voilà un petit coin sympa pour suivre les pérégrinations d'un jeune hobbit, non en Terre du Milieu, mais en Terre Inca.